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Les produits du terroir à votre porte

Catégorie : Articles de presse

La nature en circuit court

Source : https://www.illustre.ch/magazine/nature-circuit-court

Publié par l’Illustré jeudi 16 avril 2020 à 16:35

Sur les hauts de La Tour-de-Peilz (VD), Bettina Fehlmann, «jardi-pharmacienne», cultive et distille avec amour des plantes précieuses pour la santé.

Pharmacienne diplômée, Bettina Fehlmann était responsable jusqu’en 2017 de l’officine de l’Ancien Stand à Lausanne. Il y a deux ans, elle décide de se lancer dans la production de ses propres huiles essentielles et hydrolats. Avec l’aide de son fils et de son mari, agriculteurs, elle défriche et met en culture un coteau plein ouest en dessous de la maison familiale, à La Tour-de-Peilz (VD).

Mélisse, monarde, menthe poivrée et verte, hysope, nepetas, lavande, camomille matricaire, hélichryse… Sur 4000 m2, les rangées de plantes aromatiques et médicinales plongent vers le lac. Un trésor naturel, cultivé sans aucun intrant, et distillé sur place par une pharmacienne diplômée qui fait procéder à des analyses poussées de ses diverses productions. Pas sûr que les produits du commerce, de provenance souvent lointaine, présentent le même gage de qualité…

Si les huiles essentielles sont aujourd’hui très utilisées en phytothérapie, les hydrolats sont moins connus. Bettina Fehlmann insiste sur leur facilité d’utilisation. « Lorsque vous distillez à la vapeur d’eau une plante, vous en tirez deux produits : une huile essentielle (phase huileuse) et un hydrolat (phase aqueuse). En distillant, comme je l’ai fait récemment, 36 kilos de pousses de pin, vous obtenez 100 millilitres d’huile essentielle (rendement de 0,3%) et 36 litres d’hydrolat (rendement de 100%). Deux substances qui présentent la particularité d’agir aussi bien sur le physique que sur le psychique. »

Le grand intérêt de l’hydrolat, c’est sa sécurité d’utilisation. Contrairement aux huiles essentielles, beaucoup plus concentrées et sujettes à de nombreuses précautions et contre-­indications, concernant en particulier les femmes enceintes et allaitantes ainsi que les nourrissons, les hydrolats sont beaucoup plus souples d’utilisation. On peut les ajouter à une eau de boisson pour les problèmes de digestion, les pulvériser pour assainir une pièce, les associer à une crème de soin… Un exemple parlant pour Bettina Fehlmann: «La mélisse est la plante antivirale par excellence. Elle est en plus déstressante ! Son hydrolat, que l’on renforce avec quelques gouttes d’huile essentielle, peut se boire ou se sprayer. Contre l’angine, un spray associant des hydrolats de thym et de sarriette, renforcés par de l’huile essentielle de thym à thymol et de girofle, est aussi efficace que les préparations pharmaceutiques du commerce.»

Pour ceux qui voudraient apprendre à fabriquer leurs propres remèdes, Bettina Fehlmann organisera prochainement des ateliers. Deux ou trois fois par mois, elle réunira des passionnés pour leur enseigner comment utiliser huiles essentielles et hydrolats en toute sécurité, ainsi que les secrets de la fabrication d’un sirop de lavande, d’un spray pour la gorge ou d’un gel pour la peau. Les paresseux, eux, pourront trouver produits et conseils au marché paysan de Fruits Bühlmann, les vendredis après-midi et samedis, dès sa réouverture.

« Ces plantes agissent sur le physique comme sur le psychisme», selon Bettina Fehlmann, pharmacienne et productrice d’hydrolats et d’huiles essentielles, www.fruitsbuhlmann.ch

Marché Paysan Bühlmann: une histoire de fruits et… de famille

Source: https://www.comm-une-info.ch/index.php/fr/historique/639-communeinfo-n-48-decembre-2019

Article publié dans le Comm’une info n°48 – Décembre 2019

TERROIR – Tout au sud de Blonay, aux frontières de La Tour-de-Peilz et Chailly, un gigantesque hangar agricole se dresse face au lac. C’est là, chemin de la Poneyre 31, que la famille Bühlmann stocke une partie de ses récoltes et, dans un vaste espace généreusement achalandé, propose à tout un chacun de venir faire le plein de produits frais régionaux. Rencontre en toute convivialité et inventaire non exhaustif.

Xavier Bühlmann, Carine Cherpillod-Bühlmann, Willy Bühlmann

Pommes, poires, miel, jus de fruits, vins, oeufs, fromages, terrines et même savons, hydrolats ou préparations à base d’huiles essentielles : la diversité de l’assortiment du Marché Paysan Bühlmann donnerait presque le tournis. « Il n’y a pas grand-chose qu’on ne fait pas », résume Willy, le patriarche, dans un sourire.
Entrepreneur dans l’âme, il démarre la culture des arbres fruitiers et la vente directe lorsqu’il reprend l’exploitation fondée par son grand-père en 1937 – exploitation basée historiquement à La Tour-de-Peilz et qui comptait encore un cheptel bovin avant le déménagement sur le territoire blonaysan. En s’associant avec son fils Xavier, au début des années 2000, le bétail disparaît au profit de la culture viticole. La surface de vignes passe alors progressivement de 4 à 12 hectares sous la houlette de l’aîné de la quatrième génération Bühlmann, vigneron-encaveur et oenologue de formation. Depuis deux ans, Bettina, épouse
de Willy et pharmacienne expérimentée, s’est également jointe à l’aventure avec une gamme d’huiles essentielles issue de son « Jardin des Essences », 2’000 m2 ou s’épanouissent menthe poivrée, mélisse, lavande et une dizaine d’autres
plantes aromatiques.
Dernière arrivée sur le domaine, la soeur de Xavier, Carine, s’attache depuis cet été à confectionner confitures et savons tout en insuflant son dynamisme naturel à la marche des affaires : « Cela faisait déjà quelque temps que j’avais envie de renouer avec mes racines paysannes », confie-t-elle en annonçant la présence imminente de pains et de chocolats en rayon, histoire d’étoffer encore l’offre du
Marché Paysan tout en sensibilisant les clients aux denrées sans emballage. « Depuis peu, nous ouvrons plus tôt le vendredi (14h au lieu de 16h30), l’occasion de proposer aussi des dégustations de produits du terroir à notre clientèle », précise-t-elle avant de rappeler la tenue du traditionnel apéritif de fin d’année
ouvert à tous, les 20 et 21 décembre prochains.

Maxime Fontannaz
Laurent de Senarclens

Le passage de l’agriculture à l’ère numérique s’accélère

High tech – Entre drones et robots, les avancées technologiques profiteraient tant à la nature qu’au producteur selon les acteurs.

Sans l’informatique, ce drone épandeur, testé chez Willy Buhlmann à Blonay, ne pourrait pas voler.

Sans l’informatique, ce drone épandeur, testé chez Willy Buhlmann à Blonay, ne pourrait pas voler.Image: Patrick Martin

Le monde agricole n’est pas en reste en matière de digitalisation. Robots et technologies de l’information sont en plein développement pour les métiers de la terre. Améliorer les cultures en profitant de la vue du ciel fait partie des options prometteuses. Ainsi, les agriculteurs et viticulteurs romands étaient invités mardi à Blonay par l’École Suisse du drone et le fabricant chinois DJI. L’objectif était évidemment publicitaire mais la démarche montre la tendance.

Si les images satellites sont aujourd’hui utilisées pour l’analyse des cultures, l’intérêt des engins à hélices pour les prises de vues aériennes saute aux yeux. Commodité, coûts abordables, flexibilité. Sans parler du côté ludique du pilotage de ces petits engins, que l’on trouve facilement dans les commerces.

Mais si la marque DJI s’est imposée dans le grand public avec ses appareils munis de caméras, le constructeur met sa croissance à profit pour viser des secteurs plus confidentiels. Depuis l’an dernier, il commercialise un drone destiné au traitement des cultures. Les huit moteurs du modèle Agras emportent 10 litres de produit dans les airs. Le tout permet de pulvériser jusqu’à un hectare de cultures. La démonstration faite dans un vignoble de Blonay est étonnante. La poussée des hélices projette le produit vers le feuillage avec une force inattendue. «Nous en avons déjà vendu 11’000 rien qu’en Chine, principalement pour des cultures de riz et de céréales», révèle Summer Deng, responsable des ventes de DJI.

Comparé au vacarme des hélicoptères, le bruit généré par cet engin relève du chuchotement. «C’est un appareil plein d’avenir, surtout dans la mesure où le traitement par hélicoptère est menacé en Suisse», estime Frédéric Gex, à l’École Suisse du drone. Ceci d’autant plus que, au centre d’une Europe plus restrictive, la législation helvétique projette une image d’Eldorado du drone. En dessous de 30 kg – ce qui est le cas de l’appareil présenté – même un enfant pourrait légalement en prendre les commandes. Heureusement, l’électronique en fait un appareil susceptible de survoler une parcelle sans même toucher aux manettes.

Reste à voir si les traitements sont réellement efficaces en viticulture ou en arboriculture. C’est ce qu’observe Dorothea Noll, à la Haute École de viticulture de Changins. Pour avoir participé à plusieurs travaux de modélisation des cultures, avec des images aériennes prises par drone, elle conserve un point de vue critique. «Le drone c’est tendance et le défi est aujourd’hui de faire quelque chose des possibilités qu’il offre», dit-elle. Tout le défi réside dans le traitement et l’interprétation des données récoltées.

À Prométerre, l’ère numérique est bien présente dans les réflexions. Stéphane Teuscher y rappelle l’existence de robots de traite depuis dix ans et d’outils météorologiques d’aide à la décision. «Ce qui est en cours vise à la fois à réduire l’impact des cultures sur l’environnement et améliorer l’efficience économique», dit-il. Moins de produits, dispersés au meilleur moment, profitent tant à la nature qu’au producteur. Pour le spécialiste, le prochain pas ira vers une traçabilité sans faille de toute la chaîne de production. Ceci par le biais des blockchains, une base de données décentralisée qui a fait ses preuves avec la fameuse monnaie virtuelle, le bitcoin.

Source: 24 heures – créé: 22.11.2017, 06h48

Flavescence dorée: lutter et replanter

Source: L’écho des campagnes – Terre&Nature

La végétation a repris ses droits dans les vignobles de la Riviera. L’heure est à l’ébourgeonnage et au repiquage, sur fond de surveillance sanitaire.

Barbues en main, Xavier et Willy Bühlmann sont dans les starting-blocks. Père et fils exploitent ensemble un domaine d’une vingtaine d’hectares de vignes, cultures fruitières et herbages autour de Blonay (VD) et s’apprêtent à replanter un parchet de 3500 m2, du Domaine des Doges, sur les hauts de La Tour-de-Peilz (VD). En effet, l’automne dernier, des analyses moléculaires effectuées sur des ceps malades de ladite parcelle ont révélé qu’ils étaient atteints de flavescence dorée. Cette maladie bactérienne présente au Tessin et en France est redoutée pour ses conséquences sur la pérennité du vignoble. L’arrachage de la parcelle est aussitôt ordonné par le Canton. «Un moment assez particulier à vivre», avouent les Bühlmann, qui venaient tout juste de reprendre ces vignes en tâche. Une fois les souches brûlées, la parcelle a été retournée. «On en a profité pour la rendre plus mécanisable.»


Les viticulteurs blonaysans ont donc consacré leur fin d’hiver à construire des terrasses, puis à les piqueter et à les échalasser. «On y plantera du chasselas. Le marché semble demandeur», glisse Xavier Bühlmann. Ces prochains jours, cette étape délicate du repiquage va donc occuper trois personnes pendant une semaine, l’heure est également à l’ébourgeonnage. Les coups de froid de fin avril-début mai ne semblent pas avoir affecté la dizaine d’hectares de vignes que Willy et Xavier travaillent sur la Riviera. S’ensuivront les premiers traitements contre l’oïdium et le mildiou. «Avec cette alternance pluie-soleil, tout peut aller très vite, il faut être réactif», confie Xavier Bühlmann, qui vient également de poser des diffuseurs de phéromones dans ses vignes, afin de lutter par confusion contre le ver de la grappe.

106 hectares concernés

Un autre traitement ordonné par le Canton s’imposera ce printemps, chez les Bühlmann, comme chez une cinquantaine d’autres viticulteurs de la région, afin d’éradiquer la cicadelle, l’insecte vecteur de la flavescence dorée. «Courant juin, 106 hectares de vignes seront donc traités à deux reprises contre cet insecte qui en se nourrissant sur un cep malade peut aller en contaminer d’autres, sains», précise Michel Jeanrenaud, chargé de la lutte contre la flavescence dorée au Service vaudois de l’agriculture. Cette lutte systématique est aux yeux des autorités la seule façon de combattre efficacement la maladie qui pourrait ravager des centaines d’hectares. «L’enjeu n’est pas seulement sanitaire, mais également économique, au vu de l’importance de la viticulture dans la région.» Chez Bühlmann, on considère que cette lutte chimique est un mal nécessaire. «Espérons que cette molécule de synthèse ne vienne pas déséquilibrer ce qu’on a réussi à mettre en place ces dernières années», soupire Willy Bühlmann. Le vigneron est en effet parvenu à s’affranchir totalement des interventions chimiques contre les insectes, grâce à la lutte intégrée à l’aide d’auxiliaires, comme les typhlodromes.

La réponse de Michel Jeanrenaud se veut rassurante: «La molécule qu’on utilisera ces prochaines semaines cible spécifiquement la cicadelle. La matière active est neutre pour les auxiliaires ainsi que pour les abeilles.» En attendant, la vigilance sera particulièrement de mise cette année, pour les Bühlmann comme pour leurs collègues de la Riviera.

TEXTE(S):CLAIRE MULLER

PHOTO(S):CLAIRE MULLER

Le Canton donne l’assaut à la flavescence dorée

source: 24 heures

Vigne – L’Etat s’attaque à une maladie qui fait son apparition dans le canton de Vaud, sur la Riviera. Elle est propagée par un insecte, la cicadelle.

De cette vigne, il ne reste qu’un terrain labouré. Tous les pieds viennent d’être arrachés. Sur la parcelle voisine, d’autres ceps, peints en orange, sont aussi condamnés. Nous sommes au lieu dit La Doges, sur les hauteurs de La Tour-de-Peilz, à la frontière avec les communes de Blonay et de Montreux. C’est dans ce vignoble, propriété de la Confrérie des vignerons de Vevey, que la flavescence dorée vient de faire son apparition pour la première fois au nord des Alpes en Suisse. Deux autres petites vignes toutes proches ont aussi été touchées par cette maladie. Jusqu’ici, sa présence dans ce pays était limitée au Tessin, où elle est présente depuis 2004.

Plusieurs cépages touchés

Ces derniers jours, le Canton de Vaud est passé à l’attaque, édictant plusieurs mesures pour éviter que le mal ne se propage, voire pour l’éradiquer. «L’Etat a délimité un périmètre de lutte de 70 hectares autour du vignoble de La Doges», explique François Murisier, conseiller de la Confrérie des vignerons de Vevey et ancien directeur de la section viticulture-œnologie à l’Agroscope de Changins.

«Le réchauffement climatique favorise à coup sûr l’extension de la maladie vers le nord»

Sur la parcelle de la Doges, louée à Obrist, et qui s’étend sur 15 000 m2, près de 3500 m2 de vignes ont ainsi été arrachés sur ordre de l’Etat. «L’an passé déjà, le Service de l’agriculture m’avait demandé de déterrer les ceps dont les feuilles étaient très fortement colorées, commente Xavier Bühlmann, vigneron-tâcheron pour le compte d’Obrist. Mais, cet automne, les feuilles se sont encore davantage colorées.»

Des tests plus approfondis ont donc été effectués. Et les analyses moléculaires pratiquées par le laboratoire de phytoplasmologie d’Agroscope à Changins ont fait apparaître la présence de la flavescence dorée sur des ceps de gamay, garanoir, gamaret, mara et pinot noir d’âge variable. Le chasselas semble plus résistant à la maladie. «Ces tests nous ont confirmé qu’il ne s’agissait pas du bois noir, une autre jaunisse de la vigne, moins dangereuse mais qui présente les mêmes symptômes, coloration des feuilles avec enroulement vers le bas, dessèchement de la rafle, flétrissement de la grappe, ou encore non-aoûtement des sarments», précise Jean-Michel Bolay, ingénieur viticole au Service de l’agriculture.

Dissémination très rapide

Les jaunisses de la vigne sont provoquées par des phytoplasmes, sortes de bactéries. La flavescence dorée est la plus importante et la plus redoutée (lire ci-dessus). Car avec son développement épidémique, caractérisé par une dissémination très rapide dans les vignobles, elle figure parmi les maladies de quarantaine soumises à la lutte obligatoire. «C’est pourquoi il est impératif d’annoncer rapidement l’existence de plantes présentant ces symptômes lorsque leur densité atteint cinq ceps par are, poursuit Jean-Michel Bolay. Le Canton va d’ailleurs s’engager à indemniser les vignerons touchés. Sans traitement, la vigne risque de mourir. Mais, à l’exemple du Tessin, où la maladie est présente depuis onze ans, le vignoble peut survivre avec des mesures adéquates.» A défaut d’un traitement curatif contre la flavescence dorée, ces mesures relèvent avant tout de la lutte indirecte, engageant l’arrachage et l’élimination des plants malades, mais aussi la lutte contre la cicadelle, vecteur de la maladie, à l’aide d’insecticides. «La Confrérie des vignerons de Vevey veut aussi former ces experts à la lutte contre ce fléau», glisse Xavier Bühlmann.

La flavescence dorée est transmise de cep à cep par la cicadelle, mais aussi par l’homme, dans le cadre du commerce de plants de vignes. «Au vu des nombreux échanges des viticulteurs vaudois avec la Savoie, déjà fortement touchée par la maladie, le risque de propagation est réel», ajoute Jean-Michel Bolay. Les pépiniéristes viticoles doivent donc traiter par thermothérapie les barbues (jeunes plants) lors de la production des plants de vigne. De plus, un passeport phytosanitaire est désormais nécessaire lors de la mise en circulation de matériel végétal.

Après les fruits, il espère vendre de l’énergie solaire

LA TOUR-DE-PEILZ | L’agriculteur Willy Bühlmann souhaite installer 280 panneaux photovoltaïques sur le toit de sa ferme. De quoi éclairer chaque année une quinzaine de ménages

© CHANTAL DERVEY | Willy Bühlmann, agriculteur

Willy Bühlmann, agriculteur, croit aux énergies renouvelables. Moyennant l’aval de Berne, le toit de sa ferme (en contrebas) pourrait accueillir la plus grande installation de panneaux solaires de la Riviera.

Raphaël Delessert | 27.01.2009 | 00:00
On a tous déjà croqué dans une de ses pommes, vendues sur la Riviera exclusivement. Agriculteur à La Tour-de-Peilz depuis plus de quarante ans, Willy Bühlmann cultive près de 18 hectares sur les hauts de la commune. On y trouve des vignes et des vergers; raisin, pommes, poires, pruneaux ou cerises sont vendus pour moitié à des commerces de la région, pour l’autre moitié directement à la ferme. «Il y a un engouement croissant pour la vente directe. De mon côté, outre le caractère écologique de la démarche, j’y trouve des intérêts financiers, puisqu’il n’y a plus d’intermédiaires, et humains, à travers les contacts avec ma clientèle», explique Willy Bühlmann.
Enclin à promouvoir les aliments de saison et de proximité, l’agriculteur souhaite depuis trois ans ajouter une nouvelle corde à son arc écolo en installant des panneaux solaires sur le toit de son exploitation. Un souhait qui pourrait devenir réalité dès l’été prochain, avec la pose de 280 panneaux photovoltaïques noirs, couvrant une surface de 341 m2, sur son toit. Il s’agirait dès lors de la plus grande installation de ce type sur la Riviera. «Planes et sans cheminée ni velux, les toits des exploitations agricoles se prêtent particulièrement bien à de larges surfaces», note Nico Lugt, de la société spécialisée Sunergic. Production annuelle minimale: 50 000 kW/h, soit de quoi alimenter en électricité une quinzaine de ménages tout au long de l’année. Reste encore, détail non négligeable, à débourser 400 000 francs pour l’achat et l’installation des panneaux.
Là, Willy Bühlmann espère bénéficier de l’offre faite aux producteurs d’électricité par l’Office fédéral de l’énergie. En substance, le courant est entièrement injecté sur le réseau à prix coûtant. La Confédération, par le biais d’un fonds spécial, garantit au producteur d’électricité issue d’énergies renouvelables qu’il pourra vendre son courant pendant vingt-cinq ans. A La Tour-de-Peilz, l’électricité produite par Willy Bühlmann pourrait ainsi lui rapporter quelque 30 000 francs par année. Les panneaux seraient ainsi amortis en une quinzaine d’années, calcule-t-il.
Sur liste d’attente
Le projet attend encore l’aval de la société de réseau nationale chargée de gérer les demandes; or, l’intérêt pour les offres de rétribution du courant photovoltaïque est grand, et les prétendants se comptent par milliers dans toute la Suisse.
Résultat: l’agriculteur est sur liste d’attente. «J’ai bon espoir que mon projet aboutisse. Cette démarche est dans la logique de ce que je fais déjà.» Rappelons que, à l’horizon 2030, la Confédération espère que 10% de l’électricité consommée en Suisse seront produits à partir d’énergies renouvelables (solaire, éolienne ou hydraulique).

Source URL (Extrait le 22.02.2009 – 12:05): http://www.24heures.ch/vaud/actu/fruits-espere-vendre-energie-solaire-2009-01-26

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